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Comment organiser les travailleurs des plateformes ?

DIALOGUE SOCIAL ET PLATEFORMES

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Si le développement des plateformes reste un phénomène récent, diverses pratiques cherchent en particulier à organiser les travailleurs des plateformes à la demande.

 

Pour représenter les travailleurs indépendants, les organisations syndicales « traditionnelles » prennent des initiatives. Mise en ligne avec l’appui de la CFDT, « Union » se veut être à la fois une plateforme numérique de revendications sociales, de création de réseaux et de prestations de services. La CSC, premier syndicat en Belgique avec 1,6 million de membres, vise l’affiliation des travailleurs indépendants. En Allemagne, le syndicat Ver.di cherche à faire reconnaître des droits sociaux et un « travail décent » pour ces travailleurs.

 

De nouvelles parties prenantes apparaissent avec la création de collectifs autonomes de livreurs tels que le CLAP. Aux Etats-Unis, près du tiers des actifs sont « freelance ». Dans ce contexte, la Freelancers Union, organisation à but non lucratif fondée à New-York en 1995 par Sara Horowitz, s’est fortement développée. Son modèle a évolué vers une entreprise de services avec la création en 2008 de la Freelancers Insurance Company.

 

L’independent Drivers Guild a été créée à New-York pour permettre un dialogue entre les chauffeurs d’Uber et l’entreprise, mais également pour constituer une communauté des chauffeurs dans leur ensemble. Bien que dépourvue de capacité en matière de négociation collective, la « guilde » s’inscrit à terme dans cette perspective.

 

Platform Cooperativism est né en 2015 à New-York pour faire le pont entre le monde des plateformes et celui des coopératives. Ce mouvement s’est structuré à travers le « consortium pour un coopérativisme de plateformes » (Platform Cooperativism Consortium), un réseau d’organisations qui vise à soutenir le développement de plateformes coopératives, explique Michael Mc Hugh.

 

Des initiatives émergent également au plan transnational. Dans le prolongement d’une première assemblée de livreurs à l’échelle européenne en octobre 2018, concomitante à la naissance de la Fédération transnationale des coursiers, l’ONG ReAct apporte son soutien à la mise en place et à la coordination d’actions transnationales à l’échelle des entreprises multinationales.

 

Faisant suite à la mise en place en 2015 de la plateforme Faircrowdwork.org, IG Metall et le syndicat suédois Unionen se sont engagés en 2016 à développer une stratégie de coopération portant notamment sur les changements structurels induits par le « virtual crowdwork ».

 

Avec une toute autre approche, le groupe coopératif Smart en Belgique, initialement créé pour apporter des solutions pratiques aux artistes, « permet à ses sociétaires travailleurs autonomes de développer leur activité économique dans un cadre sécurisé », comme le souligne Robert Burton, conseiller de l’administrateur délégué. Smart a intégré à partir de 2013 des coursiers à vélo travaillant pour deux plateformes de livraison de repas.

 

 

 

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