L’organisation du travail des plateformes, et notamment celles du secteur de la mobilité (VTC, livraison de repas,...), fait coexister des travailleurs sous différents statuts. Pour les travailleurs « indépendants », comment organiser la défense de leurs intérêts ? Quels acteurs sont légitimes pour les représenter (syndicats, associations,…) ? Comment apprécier la représentativité de ces porte-paroles ? Comment faire émerger des sujets de revendications spécifiques à la situation de ces travailleurs ? Un foisonnement d’initiatives vise à structurer l’action collective depuis 3 à 4 ans : illustrations en France, en Europe et aux Etats-Unis.

« En matière d’économie de plateformes, ce n’est pas le travail qui disparaît, mais la figure de l’employeur qui peut se cacher derrière cette plateforme, l’application et ses algorithmes » souligne Christophe Degryse, Responsable de l’Unité prospective de l’Institut syndical européen (ETUI). Quelles modalités de dialogue peuvent-elles dès lors être mises en place, entre quelles parties prenantes et sur quels sujets ? Faut-il appliquer les méthodes de négociation élaborées au cours de l’ère industrielle, ou faut-il en inventer de nouvelles ?