0

fond-chapitrepng

Au-delà de l’économie des plateformes, quels impacts des transformations numériques sur le futur du travail ?

 

QUEL RÔLE POUR LE DIALOGUE SOCIAL ?

bouton-menu

La transition numérique ne date pas d’hier. Ce qui fait la spécificité de la période contemporaine, c’est la combinaison de différentes technologies associées à la révolution internet. Catalyseur des tensions et paradoxes du travail, cette mutation s’inscrit dans des tendances de fond : rationalisation, individualisation, flexibilisation et externalisation du travail.

 

Toutefois, les transformations numériques prennent aujourd’hui de nouvelles formes, imposent de nouvelles exigences. Pour Joel Cutcher-Gershenfeld, professeur à la Heller School de l’université Brandeis, « l’avenir du travail et la technologie sont étroitement liés ; la logique sous-jacente des technologies numériques va devenir aussi la logique sous-jacente des entreprises et des institutions ». Il est dès lors essentiel d’appréhender leurs dimensions économiques, juridiques, culturelles, sociales et organisationnelles.

 

Pour Eli Dvorkin, du Center for an Urban Future, Think Tank basé à New-York, mettre en place des systèmes d’apprentissage tout au long de la vie est sans doute le principal défi.

 

Comment les outils numériques peuvent-ils servir des projets d’entreprise faisant appel à une « intelligence collaborative » ? L’université technique de Berlin mène depuis deux ans un programme de recherche sur le crowdsourcing interne en partenariat avec une grande entreprise du secteur de l’énergie.

 

Les données, personnelles ou non, constituent une ressource essentielle de l’économie numérique. Elles donnent lieu aujourd’hui à une « avalanche de promesses » dans la gestion des ressources humaines, résume Valérie Peugeot, chercheuse au sein du laboratoire de sciences sociales et humaines d’Orange Labs et membre du collège des commissaires de la CNIL. « Dans les big data, ajoute-t-elle, il peut y avoir cette pensée magique qui tend à dire que les résultats sont objectivés ».

 

Les data suscitent également des questions d’ordre éthique. Humanyze « people analytics » a été fondée à Boston. En utilisant des badges sociométriques, cette startup, dont la technologie est issue des travaux du MIT Media Lab, propose aux entreprises de quantifier et d’analyser les interactions sociales des salariés au sein de l’organisation afin d’améliorer leur performance.

 

Le règlement général sur la protection des données (RGPD), entré en application le 25 mai 2018, constitue le cadre européen de référence pour la protection des données personnelles. Il régule un marché sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne, mais, avec une application extraterritoriale, il s’impose à tous les acteurs, en dehors de l’Europe, même à ceux qui ne disposent pas d’établissement en Europe, dès lors qu’ils ciblent des européens.

 

La course sans fin de la technologie ouvre en permanence des opportunités avec un puissant effet déstabilisateur. Même si la France ou l’Allemagne investissent l’Intelligence Artificielle (IA), Jean-Hugues Monier, Directeur Associé de McKinsey en Amérique du Nord, souligne qu’il est important que « l’Europe s’organise pour avoir une position commune face à la Chine et la Silicon Valley ».

 

« Si l’utilisation de l’IA peut permettre de gagner en efficacité, d’améliorer les processus de production tout en minimisant les tâches répétitives, estiment Meredith Whittaker et Rashida Richardson, de l’IA Now Institute de l’Université de New-York, son développement aux Etats-Unis peut avoir des répercussions sociales importantes ».

 

 

 

ALLER PLUS LOIN

CHAPITRES

2

1

3

4

1

2

3

4

À PROPOS

CRÉDITS

MENTIONS LÉGALES

RESSOURCES

CONTROVERSES