Les méthodes de conduite de projet paritaires et participatives conduisent à réintroduire la réalité du travail dans la conception et le déploiement des technologies numériques. Elles permettent d’anticiper les effets sur la nature du travail. Par exemple, simuler des situations de travail futures peut permettre de s’assurer que les évolutions n’induiront pas de risques sur la santé des travailleurs ou la performance.

Selon Thomas Kochan, professeur à la Sloan School of Management et co-directeur de l’Institut pour la recherche sur le travail et l’emploi du Massachusetts Institute of Technology (MIT), il s’agit « d’organiser un passage d’un système séquentiel de conception à un processus intégré avec les utilisateurs et les salariés et développer les compétences au dialogue technologique ».

Suzanne Berger, pour sa part, plaide dans le même sens pour une intégration du facteur humain dans le processus de transformation technologique.

Franca Salis-Madinier, rapporteur d’un avis d’initiative du Comité Economique et Social Européen (CESE) sur l’impact de l’intelligence artificielle sur le travail, rappelle l’importance de disposer des données précises quant à l’évolution des marchés du travail et d’établir des indicateurs concernant la qualité du travail, la polarisation des emplois et des revenus et les conditions de travail dans la transformation numérique.

Avec une visée pédagogique, la Charte éthique & numérique RH rédigée sous l’impulsion de la CFE-CGC et du Lab RH, en collaboration avec la CNIL, le ministère en charge du travail, et le secrétariat au Numérique, propose un cadre de bonnes pratiques autour de l’usage des algorithmes dans le domaine du recrutement et de la gestion RH. .

ALLER PLUS LOIN