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Comment les acteurs sociaux peuvent-ils faire face aux effets des transformations numériques et intervenir sur les conditions de travail ?

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Les espaces de négociation doivent être investis afin de traiter au mieux les effets des transformations numériques, par exemple ouvrir la boîte noire des algorithmes en rendant lisibles et discutables les intentions stratégiques et organisationnelles. Plus globalement, les finalités des transformations numériques doivent être partagées dans le cadre du dialogue social et les conventions collectives peuvent permettre de cadrer l’usage des outils.

 

Présenté comme un outil d’aide et de gain de temps dans le secteur bancaire (courriers automatiques de réponse aux questions couramment posées par le client), IBM Watson apparaît comme pouvant se substituer aux compétences des conseillers de clientèle. Selon les représentants du personnel, les tâches confiées au logiciel devraient faire l’objet d’un dialogue social transparent, au risque que certains conseillers n’adoptent des stratégies de contournement de l’outil pour redonner plus de sens à leur métier.

 

« Là où les changements liés aux transformations numériques réussissent, c’est avec des processus participatifs », résume Denis Boissard, directeur de projets à l’UIMM.

 

Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’UGICT-CGT, ajoute pour sa part « qu’il ne s’agit pas de demander aux salariés d’accompagner le numérique, il faut qu’ils soient constructeurs du numérique eux-mêmes ».

 

En Allemagne, IG Metall s’est engagé en 2016 dans le projet ARBEIT+INNO>ATION, financé par le ministère fédéral du travail et des affaires sociales et le Fonds Social Européen. L’objectif a été de concevoir et mettre en œuvre des modules de formation relatifs au « Travail 4.0 » et d’accompagner au sein d’une centaine d’entreprises partenaires des projets opérationnels avec le soutien technique de permanents syndicaux et de coordonnateurs de formation d’IG Metall et d’un réseau d’experts externes.

 

Andy Stern, président émérite du syndicat américain SEIU, souligne que selon lui « les changements aux USA, sont souvent bons pour le business mais par vraiment pour les travailleurs ». « Il n’y a pas vraiment de dialogue mais des « exercices de persuasion » entre les acteurs du dialogue social » dans le contexte américain et, face au « tsunami » que représentent les transformations numériques, il s’agit « sur le long terme de garantir un revenu de base universel, un système de soins universel et un salaire-plancher décent ».

 

Les outils digitaux sont eux-mêmes mis à profit pour fédérer les travailleurs. Michelle Miller, co-fondatrice et co-directrice de coworker.org, explique que cette plateforme poursuit l’objectif de créer un point de rencontre et de mise en relation pour des travailleurs de différents secteurs, afin de partager de l’information, constituer des réseaux et mener des campagnes en ligne.

 

 

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