La situation actuelle des travailleurs de plateformes évoque celle des artisans et des paysans du XIXème siècle. Une période marquée par le travail à la tâche et précédant l'apparition du droit du travail. Ces derniers concluaient des « contrats de prestations de services » définis dans l’article 1710 du Code civil aussi connus sous le nom de « louage d’ouvrage ». Il s’agit d’une convention généralement conclue à titre onéreux entre deux parties, un prestataire et son client, et qui fait naître entre eux des droits et obligations.

Claude Didry, sociologue et directeur de recherche au CNRS, en fait une lecture historique. Il rappelle « qu’il n’y avait pas plus de 100 000 travailleurs indépendants des plateformes en 2017 (INSEE, 2018)» et considère que « le développement des plateformes accompagne en un sens un « retour vers le futur » pouvant se rapprocher du « monde d’avant le droit du travail ».

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