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Le projet ARBEIT+INNO>VATION du syndicat IG Metall

Le projet ARBEIT+INNO>VATION du syndicat IG Metall

Intervention de Tanja SMOLENSKI, Martin KAMP et Anja CEESAY

Pour IG Metall, la formation qualifiante et l’organisation du travail sont des questions centrales. Le syndicat accompagne et encourage la mise en œuvre de programmes de formation dans ce domaine pour les salariés et les directions.

 

Financé par le ministère fédéral du travail et des affaires sociales et le Fonds social européen, le projet ARBEIT+INNO>VATION s’est déroulé sur 3 ans (2016-2019) dans le but de développer dans les entreprises la capacité d’innovation et la création de valeurs industrielles, de mettre en place durablement des structures chargées des ressources humaines et de sécuriser l’emploi avec de bonnes conditions de travail.

 

Centré sur l’évolution des compétences et l’organisation du travail liées au « travail 4.0 », ce projet a permis de réaliser 20 cycles de formation au niveau fédéral (300 participants) et d’accompagner les projets de plus de 100 entreprises (700 participants), en coordination avec les centres de formation d’IG Metall et en coopération avec l’université de la Ruhr à Bochum.

 

Les projets d’entreprise, mis en œuvre par les partenaires sociaux, se sont déroulés parallèlement à la réalisation des modules de formation « travail 4.0 ». Les permanents syndicaux, les coordonnateurs de formation d’IG Metall et un réseau d’experts externes ont apporté un soutien technique et un accompagnement au plan opérationnel.

 

Le projet ARBEIT+INNO>VATION relève d’un choix stratégique : pour IG Metall, si le lobbying auprès des responsables politiques est essentiel, l’entreprise est le lieu le plus important pour agir car il faut être « au plus proche des vrais besoins ». En terme de résultats, ces formations, adaptées à chaque entreprise, ont permis d’analyser l’activité de l’entreprise, ses ressources, son avancement dans la numérisation. La participation active des salariés et des partenaires sociaux a fait ses preuves. Cependant, les droits dont disposent les conseils d’entreprise (co-détermination) ne sont pas toujours pleinement utilisés. De même, les décisionnaires ne se préoccupent pas toujours suffisamment des enjeux liés à la numérisation.

 

IG Metall a également conçu d’autres instruments, l’ « atlas de la transformation » et la « carte d’entreprise » , qui permettent de réaliser un état des lieux sur l’état d’avancement vers l’industrie 4.0, de mener une analyse des besoins d’action et de formuler des revendications.

Tanja SMOLENSKI

Chef du département « Questions fondamentales » du syndicat IG Metall

 

Martin KAMP

Chef du Bureau de Berlin du syndicat IG Metall

 

Anja CEESAY

Collaboratrice au sein du département "Coordination de la recherche" du syndicat IG Metall

 

IG Metall (Industriegewerkschaft Metall)

Les effectifs d'IG Metall ont culminé à 3 millions de membres en 1994, avant de fondre jusqu'en 2009 pour atteindre 2,2 millions. IG Metall compte aujourd’hui 2,3 millions de syndiqués, ce qui le place ainsi comme le premier syndicat d'Europe en terme d'effectif. Le syndicat couvre différents secteurs avec des revenus et des situations très variées : automobile, machines outils, textile, bois, matières plastiques, fabrication d’éoliennes… IG Metall plaide pour que la transformation numérique et écologique soit équitable pour les travailleurs. Le syndicat est engagé dans plusieurs groupes de travail mis en place avec les autorités publiques : le monde du travail numérisé, la protection du climat, l’élaboration de nouveaux modèles de plateformes, l’ « industrie du futur ». Lancé avec le soutien des grandes entreprises et des fédérations patronales, ce dernier groupe est présidé par un représentant ministériel et un représentant d’IG Metall.

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